Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.
Parc de nuit - le 30 janvier 2011, Koweït
Fin janvier 2011, Olivier est partit pour un long voyage commençant par le Koweït et se terminant à Dacca au Bangladesh où il resta plus de trois semaines.
Ce 30 janvier, il sortit à la tombée de la nuit dans un parc probablement à proximité de son hôtel. Il prit des photographies d'un groupe de parasols de béton en forme de corole. Voici l'une d'elles.
Le parasol en béton est au centre de l'image. Il n'est pas éclairé et tout l'environnement est sombre. Des murets abimés - ils ont perdu pour la plupart les plaques que les recouvraient - formaient peut-être autour de la structure en béton un bassin maintenant vide et dont le sol carrelé est couvert de débris. À l'arrière plan, tout à gauche, une tour, de taille moyenne, a ses arrêtes parcourues par des lignes lumineuses bleues, intenses. Elle est le centre d'attraction de l'oeil pour cette image. Cette lumière bleue se reflète aussi sur le sol. Un autre bâtiment, plus petit, porte une inscription rouge en caractères arabes et un croissant lumineux jaune. Un troisième bâtiment, au centre, n'est pas éclairé. Plus à droite, deux projecteurs éclairant peut-être un terrain de sport, forment deux étoiles brillantes jaunes. Le ciel, qui devrait être tout noir, vire à l'ocre foncé en raison du halo lumineux de la ville.
Les paysages nocturnes sont familiers du travail d'Olivier. Il aimait les points de lumière dans un contexte sombre, très souvent les ouvertures des boutiques sur les rues dans le noir avec des personnes qui y travaillent, ses photographies de nuit mettant ainsi en valeur ces îlots de vie. Ici ce n'est cependant pas le même contexte : le noir n'est pas total, c'est la ville qui illumine, personne n'est visible. Il reste cependant ce coté tableau, cet aspect pictural de l'immeuble bleu. Un autre thème surgit de cette image, celui de l'abandon avec ce bassin (je pense que c'en est un) vide, jonché de débris, aux carreaux manquants. Ces coroles en béton, bien que récentes, sont aussi déjà du passé, révolu, dans cette ville qui court après l'ultra modernité. Enfin, comme très fréquemment dans l'œuvre d'Olivier, pointent l'étrange, l'inconnu, le mystère : qu'est donc cet endroit, qu'est cette structure en béton ? C'est parce que j'ai vu d'autres photographies que je sais qu'il s'agit d'un parc, mais cela n'est pas devinable pour une personne qui n'a que cette image pour toute information.
Il n'y a qu'une seule apparition de cet ensemble, parc et immeubles, dans la série de photographies de cette journée (mais d'autres du parc avec ces coroles en béton), journée qui n'a pas été très productive.
Je n'ai pas été aidé dans le choix des photographies : aucune n'a été notée cette journée, ni d'ailleurs de tout le voyage.
C'est la deuxième image de ce jour à être publiée. Une première, une vue du parc en plein jour, a été diffusée le 2 septembre 2019 (le deuxième article de ce site). Mais d'autres vues du parc prises d'autres jours figurent aussi dans ce site.
Un catalogue sur Koweït pourrait contenir ces images, peut-être aussi un plus spécifique sur les villes du Golfe la nuit, très différent du catalogue déjà sur la nuit, Dans la nuit kurde.
Olivier a mal vécu la suite de ce séjour au Bangladesh : il en est revenu malade et très ébranlé. Cela ne l'a pas aidé à poursuivre une œuvre photographique.
Image du 26 mai 2025 - semaine 22 de 2025.
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